Ô Dieu Ô
Sentinelle de mes passions,
Tu me fais beaucoup trop d’ombre
Sur ton perchoir céleste ;
Toi, dont le cœur et la vessie
Balancent entre la pluie et le beau temps,
C’est contre toi seul que j’agis ;
Je le reconnais,
Oui, je suis marqué par le péché,
Et n’aspire - en mon âme et conscience
Qu’à te desservir ;
Moi qui - perché - sur le promontoire
De mes aspirations déçues,
Ivre de ressentiment, Frustration - Vengeance
De celui qui n’a plus rien à voir
Et à vivre non plus … je te hais.
Je t’imagine en bain de sang, en vomi,
Angine flasque,
Perpetuae crimen posteritatis eris,
Et je t’offre mes organes en holocauste,
Avec mon cœur en prime,
Qui bat, au point qu’il explose,
Et mon âme vide ;
Tu les exposeras dans ton paradis,
Bien en vitrine,
Comme les reliques d’un monde englouti.
Ô Dieu Ô - comble de la misère,
Montre-moi donc les marques de ton supplice ;
Je t’en infligerai d’autres, étranges et profondes,
Afin que tu réagisses,
Comme sur la croix ; je m’enivrerai
De tes divins hurlements.
Alors tu me supplieras, fils de chien,
Et du haut de tes tourments
Plus rien ne nous séparera.
Au nom du Pervers
Du vice
Et de l’Absinthe - Esprit
Amen
ALEX
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Dernière modification : 23/11/2005 14:42:20 |