contacter    noter    photos    dédicass    autres    mettre à jour
31 janvier 2009
(dernière connexion)   17:17:32

foulozas
Alex Foulozas
homme, hétérosexuel.

Non connecté
Idle: 5777j 02h 58min 47s
43 ans
LocalisationParis (France, dép. 75)
Divers
Né le : 26 novembre 1980
Inscrit le : 05 janvier 2004 21:26:43
Ultramembre : non
Moyenne : 8,25/10 (100 votes)
aime
champ non renseigné
déteste
champ non renseigné
Nikky Beach, Saint Tropez -

C8217;est la troisième fois de l8217;après-midi que le DJ passe « Rock your bodi ». Et c8217;est déjà trop. En même temps, il y a un bon côté à cette chanson : elle me fait penser à Justin Timberlake. Forcément. Et quand je pense à Justin Timberlake, je pense à Britney Spears. Forcément. Or, étant légèrement saoul, si je pense à Britney Spears, je l8217;imagine nue, le corps huilé. Et là, forcément, j8217;ai un début d8217;érection.
En fait, je crois que je suis bourré.
A ma droite, Antoine dort la bouche ouverte. Je remarque qu8217;il est déjà bien bronzé le salaud. Moi j8217;en suis encore au stade des coups de soleil. Devant nous, sur un des grands matelas blancs, Marco discute avec une jolie russe. Tout à l8217;heure, quand elle est arrivée, on s8217;est bien foutu d8217;elle et de son faux Vuitton. On a fermé nos gueules quand on a vu son cul. J8217;espère juste que Marco partagera s8217;il chope.
Je me dirige vers la piscine, un peu chancelant. Sur le chemin, je tape dans la main d8217;un mec que je ne connais pas. Il me présente une nana : brune, très jeune, elle a le ventre parfaitement plat et des petits seins qui pointent sous son maillot de bain. J8217;ai envie de lui demander comment se porte sa crise d8217;adolescence mais je préfère passer la main dans ses cheveux et lui dire qu8217;elle est ravissante. Le mec qui l8217;accompagne me glisse à l8217;oreille : « She8217;s sixteen. So fucking great ! » J8217;ai un début d8217;érection. Puis je me dis que j8217;adore Saint Tropez et je plonge dans la piscine.
Un peu plus tard, alors que je somnole allongé sur mon matelas, je suis réveillé par Antoine qui lance un puissant : « Oh, mate la pouf là-bas ! »
J8217;entrouvre les yeux et j8217;aperçois les flamboyances d8217;une chevelure blonde à une dizaine de mètres de nous. Mon c339;ur bat.
Un mec dit à sa nana : « Tiens, regarde, c8217;est Loana ».
Oui, c8217;est bien Loana qui vient d8217;arriver à Nikki Beach. Elle se tourne d8217;ailleurs vers nous, manquant de trébucher tant ses talons sont aériens. Entre le bas de son T-shirt et le haut de son paréo, on aperçoit une bande de peau bronzée aux UV. Son nombril est percé d8217;une petite boule qui brille au soleil. J8217;ai un début d8217;érection et je m8217;apprète à bredouiller que Loana est quand même un gros canon. Mais Antoine m8217;interrompt : « - Ouah quelle pétasse ! » di-il. Puis il me regarde et attend que j8217;acquiesce.
Mais je ne dis rien. J8217;ai maintenant une grosse bosse dans mon maillot de bain Vilebrequin et mon regard est comme téléguidé par les moindres mouvements de Loana8230;

- VIP Room, Saint Tropez

C8217;est la troisième fois de la soirée que le DJ passe « Rock your bodi ». Mais peu impor te. J8217;ai les mâchoires anesthésiées, les naseaux irrités et l8217;estomac trop plein. Marco roule des patins à la russe et prend sa respiration au goulot des nombreuses bouteilles de champagne qui circulent dans le carré. Pour ma part, j8217;ai trouvé refuge dans les bras de la petite brune rencontrée à Nikki Beach. Elle s8217;appelle Virginia et elle vient de Londres. Accessoirement, elle a sept ans de moins que moi.
Comme tous les soirs, le maître des lieux, Jean-Rob, déambule dans la boîte, la mine préoccupée. Par moments, il montre ses dents très blanches à quelques uns des noctambules présents. Tout à l8217;heure, j8217;ai fait la bise à Jean-Rob. Il m8217;a dit que ce soir, il y aurait du « people » et que ça allait « chauffer grave ».
« - You rock Jean-Rob ! Ton club il cartonne trop ! » lui ai-je répondu. A ma décharge, j8217;étais en pleine montée et Virginia frottait sa cuisse contre moi.
A l8217;étage ou en bas, tout le monde s8217;agite. Certains se donnent un air occupé. D8217;autres observent et se demandent si on les observe. La plupart des nanas ont une frange, de petites fesses et un air triste. Les mecs ont des coupes de cheveux très « dandy-chic », des chemises rayées et souvent le nez rougit par le soleil. Ou la coke. Je me dis que beaucoup n8217;ont pas encore leur bac.
Virginia m8217;entraîne et nous rejoignons Antoine sur le dance-floor. Il danse avec une belle brune qui transpire beaucoup.
« - Putain ! Tu vas voir, je la ramène à la villa elle ! » hurle-t-il, plein de finesse. Sa conquête du soir est effectivement assez excitante. La sueur fait luir l8217;espace entre ses seins délicatement révélé par son décolleté. J8217;espère juste qu8217;il partagera s8217;il la ramène vraiment à la villa.
Puis Virginia m8217;attrape par l8217;épaule et me glisse dans l8217;oreille :
« - Oh i8217;m so hot ! »
Je ne sais trop comment interpréter cette révélation mais je la devine globalement positive. J8217;ai d8217;ailleurs un début d8217;érection.
Quand tout à coup, j8217;aperçois une silhouette blonde qui traverse la piste. J8217;écarte Virginia et fonce. J8217;ai les tripes agitées par le stress. Seul mon objectif compte. Loana est là mais s8217;éloigne déjà.
Finalement, je parviens à l8217;approcher. Ses fines épaules se dessinent devant moi. J8217;attrape son bras et la belle se retourne.
Seulement voilà, ce n8217;est pas du tout Loana. Enervé, je laisse échapper :
« - Mais putain t8217;es pas Loana toi ! »
Et celle qui n8217;est pas Loana s8217;en va. Moi je reste là, hagard.
A la villa, plus tard, je pénètre Virginia. Mais le c339;ur n8217;y est pas. Elle n8217;est pas assez blonde. Ses seins sont trop petits, trop naturels. Qui plus est, cette petite garce n8217;a jamais fait de télé-réalité !
Toute la nuit encore, je rêve de Loana. Vers 5 heures du matin, je décide d8217;aller me rafraîchir le visage dans la salle de bain. Face à mon reflet dans le miroir, je prononce la sentence :
« - Loana, tu seras mienne ! Oh oui, tu seras mienne8230; »

Voile Rouge, Saint Tropez

Ma quête quasi-mystique de la peroxydée lofteuse se poursuit. Depuis quelques jours, j8217;ai décidé de traquer la bête sans relâche. Et pour mettre toutes les chances de mon côté, j8217;ai pris contact avec un mystérieux paparazzo. Chaque matin, je le rejoins à la terrasse du Gorille et je lui offre un café. Toujours les mêmes questions : « Loana est là ? », « Quand est-ce que Loana arrive ? », « Quoi ? Loana n8217;est plus là ? » J8217;ai quelques pistes mais rien de vraiment satisfaisant.
Alors, l8217;après-midi, je fonce vers les plages de Pampelonne et précisément vers la Voile Rouge. C8217;est là que mon amazone a été vue pour la dernière fois. Virginia est avec moi et je me dis qu8217;il va falloir que je songe à la refiler à Marco ou Antoine8230;
Comme toujours à la Voile, des milliardaires aux sourires carnassiers s8217;amusent comme ils peuvent. Quelques luxueuses prostituées tournent autour d8217;eux. J8217;en reconnais d8217;ailleurs une dont mes amis et moi nous octroyâmes les services l8217;an dernier.
Après avoir interrogé les tauliers de la Voile, je dois me rendre à l8217;évidence : Loana n8217;est pas là et ne viendra pas aujourd8217;hui.
Néanmoins, j8217;aperçois Henri-James, chroniqueur pour un fameux hebdomadaire people. Ce gros farceur joue avec du champagne en spray. Tant pis pour mes fringues, je me dirige vers lui. Il aura peut-être des tuyaux pour moi.
Je prend ma plus belle voix et lui lance :
« - Henry-James ! Comment vas-tu mon ami ?
- Alex mon chéri ! » répond-il.
On se fait la bise puis il m8217;entraîne vers une banquette. Précision : Henry-James préfère les garçons. Après quelques banalités dites avec la plus grande conviction, je me lance :
« - Au fait Henry-James, est-ce que tu sais si Loana va venir à Saint Tropez prochainement ?
- Mais oui, bien sûr. Je crois même qu8217;elle sera à la fête blanche de ce soir.
- C8217;est vrai ? Tu en es sûr ?
- Oui. D8217;ailleurs, j8217;ai aperçu quelqu8217;un qui la connaît bien tout à l8217;heure ! »
Henry-James se presse un peu plus contre moi. Je crois qu8217;il a un début d8217;érection. Mais peu impor te, s8217;il peut me mettre en contact avec un proche de Loana, alors je suis prêt à quelques menus sacrifices. Je place ma main sur sa cuisse et le regarde droit dans les yeux.
Visiblement convaincu, Henry-James attrape mon bras et m8217;entraîne vers un transat où une blonde assez vulgaire prend le soleil.
« - Sarah ma chérie ! J8217;ai quelqu8217;un à te présenter ! » lance-t-il.
Son interlocutrice se lève. Elle porte un string. Ses seins, pas mal en position allongée s8217;avèrent très décevants à la verticale.
Sarah, la jeune femme ruisselante d8217;huile bronzante qui se tient devant nous, n8217;est autre que8230; la maquilleuse de Loana ! Après quelques minutes de conversation pendant lesquelles j8217;ai du mal à masquer mon excitation, Sarah me confirme la venue de Loana à la première soirée blanche de l8217;été qui se déroulera ce soir dans le restaurant du cuisinier Christophe Leroux : Les Moulins de Ramatuelle.
Il ne me reste plus qu8217;à affûter mon plus beau costume blanc et à croire en ma bonne étoile. Elle sera mienne. Oh oui, elle sera mienne8230;

Moulins de Ramatuelle, Saint Tropez

Antoine et Marco m8217;accompagnent ce soir. Néanmoins, je préfère garder l8217;objectif principal de ma venue secret aux yeux de mes deux amis. Je ne suis pas sûr qu8217;ils comprendraient le coup de foudre dont je fus l8217;heureuse victime l8217;autre jour à Nikki Beach. Aussi, quand Loana apparaît à quelques mètres de nous, je garde mon calme, tant bien que mal. Elle porte une combinaison blanche qui laisse transparaître un string immaculé. De face, on distingue ses lèvres tant sa tenue est ajustée au niveau de sa tirelire d8217;amour. J8217;ai d8217;ailleurs une franche érection.
Mais la soirée ne fait que commencer. Et il est impératif de maîtriser mes émois. J8217;entrerai véritablement en scène quand les corps onduleront et quand l8217;alcool coulera.
En attendant, j8217;observe. Quelques tristes donzelles aux petites renommées s8217;agitent de ci de là. Une chanteuse blonde secoue ses massifs nichons. La compagne d8217;un animateur connu présente son rang de dents blanches à qui veut les voir. Mais aucune n8217;altère ma concentration. Tel une légende grecque, je n8217;ai qu8217;un seul talon d8217;Achille. Celle que l8217;on nomme Loana, ou « la pute du Loft », est bien la seule à mettre mon c339;ur à ras bord d8217;émotion. Pendant des nuits fiévreuses, j8217;ai rêvé une étreinte. Je me suis vu effleurant son sourire, en apnée dans sa bouche, englobant de ma main ses ballons-plastiques. Dans mes rêves, elle était perchée sur mon extrémité et je lui arrachais un cri. Aujourd8217;hui, Loana est belle et bien là.
Soudain, Antoine surgit. Il a dégoté deux grammes de coke. J8217;ai l8217;âme un peu trop à la poésie pour être séduisant. La C. va donc se charger de me rendre un peu de pragmatisme. Nous reniflons quelques blanches lignes en compagnie d8217;Elisabeth, attachée de presse d8217;on ne sait trop quoi. Certaine de m8217;avoir déjà rencontré à Paris, Elizabeth me parle beaucoup. Je la soupçonne d8217;en vouloir à mon chibre et je m8217;éclipse.
C8217;est maintenant le grand moment. La fête bat son plein. Un joueur de foot danse, collé, serré contre une actrice sur le retour. Les photographes shootent, avides. Et Loana fume une cigarette, seule.
Je choisis une démarche chaloupée pour m8217;approcher d8217;elle. Et dans ma tête, je fredonne 8216;Bounce8217; de Willy Denzey. C8217;est ridicule mais ça me donne confiance.
J8217;ai décidé de jouer le « total playboy ». Autrement dit, un minimum de conversation, des regards appuyés et quelques propositions indécentes.
Mais, coup de théâtre, j8217;aperçois Virginia assise à une table juste derrière Loana. Trop tard, elle m8217;a vu. Engoncée dans sa robe Galliano, elle crie « Baby ! » et vient vers moi.
Dans un français rendu très mauvais par l8217;ivresse, Virginia m8217;explique qu8217;elle avait envie de me voir et qu8217;elle est donc venue. Je soupire en pensant : « Sinistre petite conne brune ! » Pendant ce temps, Loana déserte la fête au bras d8217;un grand blond à l8217;air crétin. Je suis authentiquement désespéré.
Visiblement indifférente à mon exaspération, Virgnia me dit :
« - J8217;ai discuté avec elle ! C8217;est un star du french Big Brother ! Liana ! So nice !
- LOAna ! Avec un O et un A, bordel de merde !» lui réponds-je vertement.
J8217;écarte Virginia et quitte les lieux.


- VIP Room, Saint Tropez

Fuyante, Loana est. Je n8217;ai pas abdiqué depuis l8217;effroyable soirée blanche. Au contraire, je me suis jeté corps et c339;ur dans cette quête, persuadé qu8217;au sommet du Golgotha, je trouverai lumière et amour.
Mais telle une carpe au corps un peu visqueux, Loana m8217;échappe encore et toujours. Interviewée par Thierry Baccara sur la place des Lices ou flanant sur le port, la nymphe plane sur Saint Tropez puis disparaît en un clin d8217;339;il.
Ce soir, une foule impressionnante se presse au VIP. Jean-Rob jubile. Et pour cause, il a réuni dans son club Poof Daddy, une styliste italienne de renom et la fille d8217;un ancien président américain. J8217;espère secrètement que Loana viendra. Ces derniers jours, elle a été vue aux Caves du Roy puis au Papagayo. Si elle sort ce soir, elle ira donc logiquement au VIP. C8217;est presque mathématique.
Antoine et Marco m8217;ont abandonné pour deux pétasses. Par contre Virginia est là. Elle a la mine fatiguée. Je crois qu8217;elle tape. Ses manières d8217;ado jouant à la madame sont ridicules8230; Il va falloir que je lui parle.
Et puis d8217;un coup d'un seul, mon égérie surgit. Le palpitant palpite, la main tremblote et l'aisselle se fait moite. Loana escalade une banquette, réajuste un de ses seins et orchestre les mouvements de son corps en une danse frénétique. Boum boum. C339;urs et poitrines, tout valse. Elle est unique. Vulgaire mais gracile en même temps. Son regard transpire le stupre. J8217;aime Loana.
Soudain, en un flash, la naïade n'est plus. Je tournoie, virevolte puis entrevoit finalement les cheveux d'or de mon héroïne. Il faut faire vite.
Mais la foule des homo-festivus est compacte. En rangs serrés, les beautiful people s'agitent : on jette une fesse sur le coté, on réorganise sa chevelure, on offrirait bien son corps au contact. "bodi to body" comme on dit. Mais ces parades purement hormonales ne laisseront pas de place aux
émois d'un jeune homme sentimental.
Evanescente, la belle est bien envolée.
"No i can't stop loviiiing you" (Phil Collins). "Everything i do, i doooo it for yooouuu" (Bryan Adams). "Qu'ai-je donc fait pour mériter ça ?" (Sandy Valentino). Les pensées les plus sombres s'embourbent dans mon petit c339;ur devenu marasme. La foule transpire, me presse un peu. Indifférente et fière. Moi, je sue des yeux...
C8217;est la troisième fois de la soirée que le DJ passe « Rock your bodi ». Virginia m8217;attire vers elle. Une larme coule sur sa petite joue. Son petit menton tremblote. Une nana blonde la bouscule en se frayant un chemin dans la cohue. Virginia se colle contre moi, ferme les yeux et dit : « - Je t8217;aime ». La blondasse me marche sur le pied. Je me retourne et la traite de « connasse ».
« - C8217;était Loana8230; » dit Virginia.


+


--- Part One 8211; 23h ---
Mon 8310 vibre en une lumière bleutée. C8217;est Tom. Putain, enfin. Bref échange. Il sera en bas de chez moi dans cinq minutes.
J8217;attrape ma veste, je me recoiffe et je check mon allure générale. Pompes Paul Smith, costume APC, t-shirt siglé 8216;Tricatel8217;. Je suis mieux looké que 95% des mecs de cette planète. Les cheveux mi-longs, le visage franc, y8217;a pas à chier, en plus d8217;avoir la classe, je suis beau. Ce soir, en théorie, je chope.
Dehors il fait encore un peu froid même si on est en mai. La Classe A bleue de Tom arrive. A travers le pare-brise, j8217;aperçois Emma. Grande, brune, elle a un joli sourire mais c8217;est tout. En plus, comme souvent, elle fait la gueule. Je lui claque néanmoins la bise. A côté, Tom a l8217;air fatigué. De profil, je remarque qu8217;il a de gros cernes sous les yeux. Il m8217;expose le programme : on passe boire un verre chez Benoît et on file tous ensuite au Lowlite, le nouveau club branché dont tout le monde parle à Paris. Ca sent la bonne soirée. Ca sent aussi le poppers et c8217;est normal car Tom renifle une petite fiole avant de démarrer8230;

--- Part Two 8211; 23h15 ---
Chez Benoît, il y8217;a déjà du monde. Linda, Laurence et Nico sont dans le salon en train de fumer des joints. Youri s8217;engueule avec sa nouvelle meuf dans la cuisine. Et David est déjà en train de vomir dans la salle de bain.
J8217;attaque au gin-tonic. David, l8217;estomac maintenant vide, me suit. Je le toise : baskets Nike impor tées du Japon, chemise sur mesure Charvet. A priori, il est plutôt classe. Mais son crâne rasé et son bouc miteux gâchent tout. A chaque fois que je me retrouve face à David, je fais le même constat : comment un mec peut-il avoir d8217;aussi pures fringues et une si pauvre gueule ?
Une nana vient vers nous. Je ne la reconnais pas. Elle me prend par le bras, m8217;explique qu8217;elle est une copine de Laurence qui lui a beaucoup parlé de moi, en bien, évidemment, et qu8217;elle est très contente de me rencontrer et qu8217;on va faire la fête comme des fous ce soir et blablabla.
Rapidement, je jette un 339;il à ses seins puis à ses fesses pour voir s8217;il y8217;a quelque chose à en tirer. Quatre secondes plus tard, mon jugement est fait. Je la regarde droit dans les yeux et je lui dis très calmement que j8217;ai déjà sauté ma voisine, ma mère, mon chat, ma s339;ur, que ma bite est fatiguée et qu8217;il va falloir qu8217;elle trouve un autre membre sur lequel s8217;empaler cette nuit. Elle ne réagit pas et file, abasourdie. Nice to meet you darling8230;

--- Part Three 8211; 23h30 ---
Les verres que je me sers sont sacrément corsés. Je bois vite pour être bourré. Puis Youri arrive, bruyant comme toujours. Il demande de mes nouvelles, n8217;attends pas mes réponses, me présente sa nouvelle copine italienne Debora, me raconte sa soirée d8217;hier. Il est un peu lourd mais rigolo.
Je cherche Tom du regard. Où est ce con, c8217;est lui qui a la coke. Finalement, je le localise en compagnie de Nico, Emma et Linda, avachis dans un canapé. Je décide de les rejoindre. Linda raconte qu8217;hier, elle a chopé un reubeu en boîte et qu8217;il l8217;a limée toute la nuit. J8217;ai un peu envie de vomir. Linda c8217;est mon ex.
Nico, voyant que je suis mal à l8217;aise, réoriente la conversation vers un sujet moins agressif pour mon petit c339;ur. Hier, il a pris de la methédrine pour la première fois. Il nous explique que la descente a été vertigineuse mais que ça valait le coup tellement le trip était intense. De la meth8217;, j8217;en ai pris quand je sortais avec Linda. Je me rappelle les fins de trips, baignants dans la sueur, nus sans même avoir fait l8217;amour.
Ce soir, on a que de la coke et cette petite discussion nous a justement ouvert l8217;appetit. Tom trace quelques lignes sur la table basse et toute la faune éparpillée dans l8217;appartement de Benoît accourt. Il y8217;en aura pour tout le monde de toute façon.
Sniff. En quelques secondes, j8217;ai la narine un peu douloureuse et la machoire serrée. D8217;un coup, nous tenons tous une pêche d8217;enfer. Tout le monde renifle mais personne ne se mouche8230;

--- Part Four 8211; 01h00 ---
C8217;est décidé, on décolle. Direction le Lowlite. Linda vient me voir et me demande de conduire sa voiture. Elle a l8217;air bien atteinte alors je lui demande si tout va bien mais elle ne répond pas.
Dans la voiture, je profite de chaque arrêts aux feux pour l8217;observer. Sa nouvelle coiffure, une mèche qui lui tombe sur les yeux, lui va superbement. Ses bras sont encore plus fins qu8217;à l8217;époque où on sortait ensemble. Tout à coup, rue Saint-Placide, elle remarque mon regard et lève son petit nez parsemé de tâches de rousseur vers moi. Je lui souris puis mon portable vibre. C8217;est David. Ce con est défoncé et me demande si Linda est en train de me sucer. Je lui suggère de ravaler sa libido le plus froidement possible et je raccroche.
Finalement on arrive devant le Lowlite. Il y8217;a un peuple pas possible. Alors Youri appelle Arkan, son pote turc qui fait la porte de la boîte. Résultat, on squeeze toute la queue. Je me montre bien alors que nous déchirons la foule épaisse. Ca peut être un plus pour choper une fois à l8217;intérieur. Au moment de pénetrer dans le club, Linda me prend la main. Ses doigts sont vides, sans force. Je lui demande à nouveau si elle se sent bien mais elle me propose d8217;aller me faire foutre. Avec le sourire cette fois. J8217;aimerais bien savoir ce qu8217;elle a pris.
La musique est incroyable. C8217;est Fritz Andersen, un DJ danois, qui vient d8217;entamer son set. Il y8217;a du monde mais c8217;est encore vivable. J8217;ai une remontée de coke violente quand je vois le dance floor. Benoît fonce d8217;ailleurs aux chiottes. Nico et David sont déjà au bar et branchent un quelconque mannequin suédois pré-pubère. Et Laurence et sa copine foncent vers la piste. Je remarque qu8217;elles ont toutes les deux le même string.
Je vais m8217;asseoir à une table en compagnie de Linda et Tom. Ce dernier nous quitte bientôt pour aller faire des traits de coke sur la cuvette des chiottes8230;

--- Part Five 8211; 02h30 ---
Je passe à mon tour aux toilettes. Devant le miroir, je mets un peu d8217;eau sur mon visage. J8217;ai l8217;air d8217;un dément aux mâchoires d8217;acier, alors j8217;allume un joint pour avoir l8217;air plus humain.
Youri et sa copine se roulent des pelles d8217;anthologie juste à côté d8217;Emma qui fait la gueule et de Linda, toujours assise, livide. Je lui effleure le bras en m8217;efforçant d8217;avoir l8217;air rassurant. Elle s8217;écarte un peu et me demande si j8217;ai des taz. Je lui dis que j8217;ai un peu de Spécial K, c8217;est tout. Elle prend et fonce aux toilettes me laissant seul à mater les fesses de Debora, la copine de Youri. Quand Linda revient, je suis pris d8217;une brusque vague de désir. Il reste encore des éclats de notre histoire incrustés dans mon c339;ur. Je la vois nue, comme autrefois, blanche et chaude. J8217;effleure ses cheveux roux, touche sa joue et essaie de l8217;embrasser mais elle me rejette, se lève et part rejoindre David et Nico au bar. Elle ne marche même pas droit et manque de casser un talon de ses escarpins Ménudier.
J8217;ai un peu froid alors je demande à Youri s8217;il n8217;a pas un petit remontant. Il rigole en montrant toutes ses dents, me tape dans le dos et me file un peu de coke. Sa copine me prend le bras, me lèche la joue et sussurre dans mon oreille que je suis molto bello et que les filles me regardent toutes.
Remonté à bloc, je file vers le dance-floor. Comme à chaque soirée, Tom emballe furieusement Laurence. Sa copine que j8217;ai envoyée chier tout à l8217;heure est là. Elle se trémousse près d8217;un vieux mec qui fume un cigare. Je fonce vers elle et l8217;attrape par la taille. Clair, je la trouvais insipide. Défoncé, je suis prêt à la baiser. Et puis j8217;ai besoin d8217;oublier Linda.
C8217;est à ce moment précis que j8217;ai vu Aurélie. A trois mètres de moi, en train de danser, seule, avec une moue un peu triste. Ca m8217;a fait l8217;effet d8217;un flash de speedball8230;

--- Part Six 8211; 03h30 ---
Aurélie, c8217;est 1m70 de mépris. Et c8217;est ça qui m8217;a tout de suite plu chez elle. Jolie, brune, elle a l8217;air de se faire chier là où tout le monde hurle, danse, se défonce.
Alors, pétrifié, je mystifie pour la deuxième fois de la soirée la copine de Laurence et je marche à petits pas vers Aurélie. Elle a des Converse beige pourries, un jean quelconque et un t-shirt turquoise qui laisse pointer ses petits seins. Je passe fébrilement en revue toutes les tactiques disponibles pour l8217;aborder et j8217;opte pour un peu d8217;humour débile. Elle est mon soleil et j8217;ai un côté tournesol, blablabla.
Sans décocher un sourire, elle me prend par la main et m8217;emmene à l8217;écart. Ses yeux plongent dans les miens, glacés, glaçants. Et puis elle met une main sur ma fesse gauche, elle rigole et m8217;embrasse. Nos langues luttent, furieuses. Je sens la coke dans ses gencives. Mes mains palpent ses hanches, son dos, ses épaules, le creux entre ses omoplates. Je touche ses cheveux sans m8217;arrêter de bousculer son piercing buccal. On va s8217;asseoir, collés l8217;un à l8217;autre. Je risque une main dans son jean mais instantanément, elle me broie le poignet, tout en me fusillant du regard. Je me sens tel un gamin pris en flagrant délit de triche par sa maîtresse.
C8217;est là que je vois les autres au bar. Nico est raide, appuyé contre un mur. Benoît tient la main d8217;une nana plutôt pas mal. Ce con de David me fait des clins d8217;339;il. Et Linda8230; Linda est transparente, presque bleue. Un vrai fantôme dans sa robe Prada. Je crois voir une larme couler sur sa petite joue. Mais Aurélie me gratte le ventre. J8217;ai presque mal au sexe quand elle me demande quand je vais enfin la ramener chez moi. Il n8217;y a plus qu8217;elle et moi sur terre quand nous nous levons et quittons le Lowlite8230;

--- Part Seven 8211; 05h00 ---
Grand seigneur, Tom m8217;a filé les clés de sa Classe A. Dans la voiture, Aurélie ne dit rien, ne me regarde même pas. Elle dessine juste un visage sur la buée de la vitre. Je m8217;efforce de conduire avec prudence. Mais défoncé comme je suis, je grille quand même quelques feux.
Dans les escaliers qui mènent à mon appartement, Aurélie soupire et je ne sais pas quoi dire. J8217;ai l8217;impression que la folle euphorie qui nous portait jusqu8217;ici a disparu. Merde, on va quand même pas jouer au Trivial Pursuit.
Dieu soit loué, dès qu8217;elle franchit la porte, Aurélie retrouve toute sa verve. On fume un pétard tout en se chauffant mutuellement. Elle est consciente du pouvoir qu8217;elle a sur moi et en joue au maximum. J8217;essaie de la dompter mais c8217;est visiblement bien au dessus de mes forces. D8217;un coup d8217;un seul, elle se lève et me traîne vers la chambre. Mon c339;ur psycothropé bat la chamade. J8217;arrache son t-shirt et j8217;aperçois nos corps nus dans le grand miroir de ma chambre. On dirait une photo de Richard Kern. Ses yeux sont troubles, sa bouche pleine d8217;écume, ses seins pointus, son entrejambe palpite. Je vais baiser une sorcière8230;

--- Part Hell 8211; 05h50 ---
Aurélie brûle mais j8217;ai froid. Je secoue ma verge qui reste flasque alors qu8217;elle mouille plus que de raison. Je la caresse, la griffe, l8217;excite. Mais rien qu8217;une foule d8217;images dans mon cerveau et toujours pas la moindre érection. Je n8217;arrête pas de penser, à tout, à n8217;impor te quoi. J8217;ai les neurones qui explosent. Et je n8217;ai plus envie d8217;elle. Enfin si, j8217;ai envie d8217;elle. Mais je ne peux plus.
Aurélie me dit d8217;arrêter. Elle m8217;allonge sur le côté et se colle contre mon dos. Je sens son petit ventre chaud contre mes reins. Ses poils pubiens titillent mes fesses. Pour la première fois depuis notre rencontre, je la sens tendre. Elle me caresse l8217;épaule et je sanglote.
Mon téléphone vibre sur la table de nuit. C8217;est Tom. Oui, c8217;est bon, j8217;ai pas scratché ta caisse connard. Je décroche. Sa voix est molle, il n8217;y a pas un bruit derrière lui. J8217;augmente le volume de mon portable.
« Linda est morte ».



***Merci L(y)nda***


Foulozas@hotma il.com

Dernière modification : 21/11/2005 00:41:13

Actions
Voter pour foulozas
Contacter foulozas
Voir ses 0 photo(s)
Voir ses 1 dédicass
Voir ses fichiers
Ajouter dans vos amis
Rapport d'abus