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[FILE] L'histoire d'une vie
Posté par nougatine

le 27/04/2006 23:48:40

Fichier L'histoire d'une vie envoyé par nougatine
http://www.tubededentifrice.com/filesystem.php?tid=5&tid2=3005

pour un de mes amis

Je te vois, dans ta cité HLM, petit marmot. Tu ne te soucies pas encore des problèmes des grands, tu veux les Chocapik qui passent à la télé et le nouveau cd des « Boyz too men ».
Tu joues avec le bonhomme action man du rayon 46 du Franprix, à 39 francs 50 que tu as finis par obtenir au bout de 5 colères et de chaudes larmes versées le cul vissé dur le siège du caddie pendant les 45 minutes que ta mère aura tenu en faisant les courses du samedi.
Ta mère pleure, elle est lasse de cette vie de merde dont elle ne veux plus. Qui rêve étant gosse d'être enfermée dans une vie faite de boulot, de mioches, de vache maigre et de solitude ?
Parce que, au fond, elle devait être seule, très seule malgré ta présence, seule sans un homme pour l'épauler, lui dire je t'aime , un je t'aime qui malgré toute la misère du monde apaise.
Toi tu ne vois que le petit François qui a les toutes dernières Nike Air et toi les Atemi avec les loupiottes qui s'allument quand on marche tout de même, seul luxe que ta mère peut t'offrir.
Et puis en grandissant tu te rends comptes que elle est absente elle aussi, elle court après la célébrité, tu te sens seul. Et les fois où elle est là tu t'aperçois du triste spectacle des repas où ta mère se prive pour vous, se restreint, prétextant un régime. Et là tu regrettes amèrement l'époque de ta tendre insouciance où tout ça tu le voyais pas. Les murs gris de ta cités paraissent plus hauts mais moins sales. Le ciel bleu que tu voyais c’était seulement celui du poster au dessus de ton lit.
Sortir d'ici.
S'évader.
Mais pas les moyens de prendre un billet classe éco pour les cocotiers, alors pour sortir de là t'as les potes, le chit et la musique.
Et puis ton père est revenu, il s’est occupé de vous. Ta mère est devenue la star qu’elle rêvait d’être au pays. Elle vit dans une maison gigantesque, elle est mariée à un homme qui prend soin d’elle donc tu le respectes. Au début avec ton père c’était clash, puis tu l'aimes, c cash. Un amour encore jamais ressenti pour celui qui a contribué à te donner la vie. Et puis pour ta mère un sentiment gigantesque de fierté, elle qui a trimé a enfin percé.
L'histoire se poursuit et ne se finira pas plus mal pour toi. Tu t'épanouies dans tes écrits, ta plume est ton exutoire, la transcription des sentis et ressentis que ta tête et ton coeur guident. La célébrité te guette, elle t'attend au détour d'une rythmique, sur une portée quelques notes de musique et ton avenir se dessine.
Composes les mélodies de ta vie, si tu n'es pas le chef d'orchestre alors tu n'es que le pantin qui frappe la grosse caisse une fois de temps en temps.

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Re: [FILE] L'histoire d'une vie
Posté par le grand gourou nomade

le 27/04/2006 23:50:14

C'est ma tournée

Je m’étais dit que cette partie de ma fiche serait une partie consacrée à mes sautes d’humeur et à moi, tel que je suis vraiment, pas forcément le grand gourou nomade qui ne fait que balancer des « suce-moi la bite » sur les topics et autres insanités en tous genres...M'enfin, il faut bien avouer que je n'sais pas comment m'y prendre...

Il est probablement inutile de regarder derrière soi, pour admirer ce qu'on était avant, parce que c'était mieux avant, parce qu'on pense ne pas avoir choisi la bonne direction, parce qu'au fond on sait qu'on s'est trompé, mais là, la marche arrière n'existe pas, il faut continuer coûte que coûte...

En arrivant j'ai vu le soleil se lever, en partant j'ai vu la nuit tomber...

Que faire quand on n'sait pas vraiment ce qu'on fait là, et quand on se met à regretter des passages pas très glorieux d'une vie ? Je me rends compte que ces derniers mois, je n'ai pas été vraiment moi-même, que je suis passé à côté de plein de gens et, comme le dit une chanson de la Rue Kétanou, quand on passe à côté des autres on passe à côté de soi-même...Essayons de rattraper le temps perdu pendant qu'il en est encore temps, même si le temps passe vite et qu'il est peut-être déja trop tard...

Peut-être qu'un jour chacun arrètera de penser à soi-même et là, le monde aura réellement changé.

Je rêve d'un monde où le partage serait le maître mot, où chacun respecterait l'autre, les autres pour ce qu'ils sont, une vie de bohême dans laquelle on prendrait son pied à rencontrer des gens, à vivre ensemble, unis... Même si cela est utopique je rêve encore...

21 avril 2006...

...Il a juste fallu un rêve bizarre, un cauchemard même et puis une chanson... Une chanson censée être gaie mais qui a fait ressurgir les fantômes du passé. Cette période oubliée volontairement, cette fin d'été...Et c'est là que ça fait mal, me voila replongé fin août, des souvenirs plutôt flous d'une envie d'évasion, sûrement à cause des paroles de la chanson et puis cet état d'esprit qui était le mien il y a quelques mois, une grosse claque prise dans la gueule ! Je me revois seul, allongé sur mon lit comme maintenant, avec "Ailleurs" de N&SK (la fameuse chanson) qui tourne en boucle. Ce soleil de début septembre, cette soirée passée à errer dans les rues d'une ville que je connais si bien comme pour me retrouver un peu... Tout est là. Dans la chambre, une odeur anisée se mélange à celle du tabac froid et m'accompagne jusqu'à l'aube. Un vide...
Des regrets sur ce que j'ai fait, sur le con que j'ai été pendant cette période sombre de mon existence récente, comme un trou dans la vie et toujours cette envie d'évasion, d'aller voir "Ailleurs" si ce n'est pas mieux... J'ai l'impression d'être toujours aussi paumé même si beaucoup de choses ont changé.

23 avril 2006...

...Comme une envie de tout foutre en l’air, de partir loin d’ici, d’abandonner tout et de tout recommencer dans un autre endroit, une autre époque peut-être…Plus le temps passe et moins je me sens capable d’avancer, comme si j’étais perdu, affaibli par je n’sais quoi d’étrange…Vivement que ces conneries s’arrêtent ou alors je vais finir ermite dans une cabane en bois en haut d’une montagne. Je m’enferme moi-même et après je viens me plaindre parce que je n’existe pas auprès des autres…

26 avril 2006...

...Des yeux qui se ferment sur le passé, des yeux qui me disent qu'il est temps que j'aille me coucher, mais les yeux fermés, les mêmes fantômes se rassemblent, répétant toujours les mêmes questions en faisant preuve d'originalité quelques fois, mais ce n'est pas pour m'avantager...